Deuxième semaine à l'orphelinat ( Warning : changement de narrateur ! )
Plusieurs jours de travail se sont déjà écoulés à l’Orphelinat Maria Cristina, dès lors, au début de cette seconde semaine, notre équipe commençait déjà à trouver ses marques, à savoir que faire et comment s’y prendre. Le contact avec les enfants devenait de plus en plus naturel, on savait à présent à quoi s’attendre. En parallèle, le chantier progressait à vue d’œil, nous encourageant à redoubler d’effort. Cette seconde semaine s’annonçait ainsi prometteuse. Du lundi au jeudi nous serions à l’orphelinat, avec les enfants, tandis que du vendredi au dimanche, nous partirions à la découverte de l’Amazonie, de son immensité et de sa beauté.
Il nous fallut encore quelques jours pour achever de creuser le fossé qui délimiterait le nouveau chemin de béton. A coup de pioche, et à la force des bras de tous les membres de la délégation, le travail fut effectué avec rapidité et efficacité.
Une fois cette tâche effectuée, l’architecte vint nous éclairer sur la suite des travaux. Il avait dans l’idée de décorer tout l’extérieur de la salle de motricité avec une seule et même mosaïque. Mosaïque qu’il nous laisserait, pour notre plus grand plaisir, imaginer, dessiner et réaliser. Pour ce faire, alors que certains étaient attelés à créer les premières ébauches de figures pour la mosaïque, le gros des troupes avait à casser des plaques de céramique de différentes couleurs en petits morceaux. Ces morceaux, une fois triés, serviront à former la mosaïque que nous commencerions à créer sur les murs dès la semaine suivante.
En parallèle, et tous les jours, nous étions auprès des enfants, assistant ainsi les aides-soignants dans leur quotidien. Au programme, coloriage, exercice de motricité et football. Nous apprîmes que l’orphelinat avait sa propre équipe, et que celle-ci participerait bientôt à une compétition nationale. Dès lors, tous les mardis et mercredis, l’après-midi était réservée aux entraînements. Difficile de savoir, en fin de journée, lesquels des enfants ou des membres de la délégation étaient les plus épuisés…
Une après-midi, après avoir fini de travailler à l’orphelinat, la majorité des membres de la délégation se rendit à la Cancha, le plus grand marché de la ville. Tout peut y être déniché, des vêtements à la viande, en passant par les fruits, les légumes, l’artisanat et même les animaux domestiques, sans oublier de l’éventuel matériel électrique ou électroménager. C’est ainsi que pendant plusieurs heures, nous défilâmes dans un dédale quasi-infini d’allées bordées d’échoppes aussi diverses que variées. Ce fut là un défilé de couleurs comme de senteurs, tant et si bien qu’on ne savait plus que regarder et où se diriger. Pourtant l’expérience était grandiose, et nous nous promîmes alors de revenir avant notre départ.